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L’Eglise Saint André

Son histoire

Près de l’abbaye Notre-Dame, transférée en ce lieu vers 1060, un village se construit rapidement, et se dote de sa propre église, placée sous le vocable de saint André. Elle fut placée sous le patronage de l’abbaye jusqu’à la Révolution Française.

 

Le 24 mai 1263, l’église disparait dans un incendie parti du presbytère et qui détruit tout le village et n’en resteront que les murs et les fenêtres du chœur.

L’église est reconstruite une 1e fois.

En 1417, pendant la guerre de Cent ans, l’abbé se résigne à appliquer la politique de la terre brûlée et incendie le village et l’église afin d’arrêter les troupes anglaises qui s’emparent quand même de l’abbaye.

L’église est reconstruite une 2e fois.

Du 15e siècle, il ne subsiste plus que le chœur avec ses ogives et arcs-doubleaux.

Un texte de 1681 évoque le chœur, la nef, les fonts baptismaux et le cimetière qui ceinture l’église ainsi que la présence de l’if que nous supposons être celui que nous pouvons voir aujourd’hui.

En 1779, la nef et les bas-côtés sont démolis. On construit la nef actuelle surmontée de son clocher (1781).

Le 14 juin 1792, le district de Bernay demande la réduction des cloches et autres objets en métal pour en faire du numéraire.

La municipalité fait traîner les choses en longueur pendant deux ans.

Le 13 octobre 1792, le Conseil municipal fait transférer le corps du bienheureux Herluin dans l’église face aux fonts baptismaux. Son exposition aura lieu le lendemain en présence d’une foule nombreuse.

Le 10 avril 1794, après deux années de tergiversations, les cloches et les objets précieux partent à la fonte.

Le 21 janvier 1795, en ce jour anniversaire de la mort de Louis XVI, que le Conseil municipal traduit par jour anniversaire de la juste punition du dernier Roi des français, l’église appelée temple de l’Être suprême accueille le Corps municipal et tous les citoyens du Bec pour y chanter des hymnes civiques.

Trois mois plus tard, 150 femmes assiègent la mairie et réclament au Conseil municipal la réouverture de l’église et le libre exercice du culte. Elles auront gain de cause, pour éviter une émeute, «à condition qu’il n’y soit à l’église   aucun signe particulier, ni aucune proclamation, ni convocation publique »

Dans la première moitié du19e siècle, une cloche sera remontée dans le clocher.

Le1er juin 1828, la paroisse de Saint-Martin du Parc est réunie à celle du Bec.

 

Le 13 août 1944, l’église est cernée par deux bombes qui détruisent intégralement les vitraux datant de 1887. Les vitraux actuels ont été inaugurés le 12 avril 1959 sous la présidence de Monseigneur Gaudron, évêque d’Evreux. Ils sont l’œuvre du Père Couturier , directeur de l’art sacré dominicain, et de Mademoiselle Lacamp, maître verrier à Paris.

Le 11 juillet 1959, le corps du bienheureux Herluin est transféré à l’abbaye à l’occasion du Congrès anselmien. Vous pouvez voir le sarcophage renfermant ses restes dans la nef de l’église abbatiale. Il sera resté 167 ans dans notre église paroissiale.

Son patrimoine

L’église abrite bon nombre d’œuvres classées du 17e siècle provenant de l’ancienne église abbatiale, telles qu’un tabernacle à la porte émaillée, coffre dans lequel on conserve les hosties consacrées, et de nombreuses statues, œuvres du célèbre Guillaume de la Tremblaye.

Les vitraux actuels sont superbes quand l’église est éclairée.

N’oubliez pas d’observer les statues colorées depuis le Moyen Age, car à cette époque, les églises et les statues étaient peintes et très colorées.